Les chaussures de travail figurent parmi les équipements de protection individuelle (EPI) indispensables. À chaque poste de travail correspond un type de chaussures précis. Chaussures de travail, chaussures de protection et chaussures de sécurité, qu’est-ce qui les différencie ? Sur quels critères se baser pour faire le bon choix ? À travers cet article, familiarisez-vous avec les normes qui régissent les chaussures de travail. Et apprenez par la même occasion les principales propriétés qui font la particularité de ces équipements de protection individuelle.
Chaussures de travail : quelles particularités ?
Selon l’article R.230-2 du Code du travail, le port des équipements de protection individuelle pour toute activité à risque s’avère obligatoire. Parallèlement, l’article R.233-83-3 insiste sur la qualité des équipements de protection individuelle. Entre autres, ceux-ci doivent posséder un certificat de conformité et satisfaire aux normes CE de leur catégorie.
Il faut savoir que la famille des chaussures de sécurité est régie par trois normes principales. Et à chaque norme correspond un niveau de protection spécifique. On confond souvent les chaussures de travail, les chaussures de protection et les chaussures de sécurité. De l’extérieur, elles paraissent toutes identiques. Cependant, des différences majeures sautent aux yeux en examinant de plus près leurs propriétés.
Les chaussures de travail selon la norme EN ISO 20347
Elles sont reconnaissables à la lettre O apposée sur leur étiquette. Ce type de chaussures comporte un élément de sécurité offrant la protection minimale requise. Il peut s’agir d’un insert anti-perforation au niveau des semelles ou de crampons antidérapants. En général, elles sont moins chères et protègent uniquement contre un risque spécifique. Elles ne disposent pas d’embout de sécurité.
Ces chaussures de travail possèdent aussi l’avantage d’être légères et disponibles sous des formes variées. Les modèles les plus courants comptent les sabots, les chaussures de travail basses et les chaussures montantes. Ainsi, elles sont idéales pour les environnements de travail à risques mineurs.
Aussi, leur légèreté convient parfaitement pour les postes de travail nécessitant des déplacements fréquents. Entre autres, les chaussures de travail avec semelle antidérapante sont conseillées pour le personnel de service en restauration.
Les chaussures de protection suivant la norme EN ISO 20346
Ces chaussures de protection arborent le marquage P. La présence d’un embout de sécurité supplémentaire résistant à un choc de 100 Joules distingue celles-ci des chaussures de travail normées EN 20347. Elles se subdivisent en catégorie P1 (antistatique + absorption des chocs au niveau du talon), P2 (antistatique + absorption des chocs au niveau du talon + imperméabilité de la tige), P3 (antistatique + absorption des chocs au niveau du talon + imperméabilité de la tige + semelle antiperforation). Plus le chiffre est élevé, plus les pieds sont protégés.
Le niveau de protection est ainsi rehaussé par rapport aux chaussures de travail ordinaires. Cependant, elles deviennent également plus lourdes. Les chaussures de protection sont donc plus adaptées à des milieux de travail représentant un risque modéré. Elles peuvent convenir aux professionnels de la manutention ou du jardinage par exemple.
Les chaussures de sécurité conformes aux normes EN ISO 20345
Il s’agit des chaussures de sécurité marquées S. Elles bénéficient d’un embout de protection plus résistant (résistance à un choc de 200 Joules). Par ailleurs, elles se subdivisent en catégories S1, S2, S3, S4 et S5 avec un indice de protection croissant. Ce sont les chaussures professionnelles qui offrent la plus grande protection.
Selon la catégorie et les normes additionnelles propres au modèle choisi, les chaussures offrent une protection contre la perforation, la pluie, le froid, le chaud, les huiles et hydrocarbures, etc. Bref, elles représentent l’option la mieux adaptée et la plus sécuritaire pour les employés du BTP, les ouvriers industriels, les mineurs, les artisans, les cuisiniers, les mécaniciens…