La méthode agile se définit par opposition au mode de gestion de projet traditionnel. Elle privilégie entre autres une organisation flexible pouvant s’adapter au contexte et aux intervenants. Cette démarche s’affranchit ainsi des spécifications contractuelles entravant les processus et l’efficacité des participants au projet. L’approche donne par ailleurs une grande importance à la communication et au relationnel.
Quelles sont les principales caractéristiques de la méthode agile ?
La gestion de projet en méthode agile est notamment caractérisée par la priorité accordée aux échanges entre les parties prenantes. Il peut s’agir du chef de projet et des collaborateurs ou de l’entreprise, des prestataires et des clients. Dans tous les cas, l’essentiel est de communiquer en permanence pour valider ou ajuster les réalisations. L’équipe pourra ensuite :
- Améliorer son organisation pour gagner en efficacité ;
- Optimiser les délais sur chaque tâche et l’ensemble du projet ;
- Modifier les plans initiaux et les contours des activités si nécessaire ;
- Perfectionner les livrables pour correspondre aux attentes réelles du client.
L’amélioration de l’organisation passe nécessairement par l’accès aux mêmes outils, documents, bases de données, environnements de travail, etc. Par ailleurs, le chef d’équipe doit gérer, suivre et partager la planification ainsi que la répartition des tâches. Les intervenants pourront ainsi s’aligner sur les objectifs et les échéances du projet.
Contrairement à la méthode traditionnelle, l’approche agile décompose la période d’exécution du projet en plusieurs cycles relativement courts (itérations). De même, le travail est divisé en plusieurs tâches et sous-tâches liées. Ce système permet de développer la communication et la collaboration entre les membres de l’équipe. Vous pourrez ainsi multiplier les points de contrôle et les moments de concertation pour harmoniser les objectifs à court et à moyen terme.
Quelles différences entre méthode traditionnelle et méthode agile en gestion de projet ?
Les méthodes de la gestion de projet se classent couramment en deux grandes catégories : l’approche traditionnelle et le modèle agile. La principale différence vient du côté itératif ou non de la démarche. Avec le système traditionnel, le chef de projet doit se conformer au cahier des charges validé par le client. Ce document possède une valeur contractuelle et détaille les spécifications du projet à réaliser.
Ce plan d’action découle des échanges entre le prestataire et le client visant à définir précisément les contours du projet. Une fois le concept clair, l’entreprise suivra strictement ces directives durant l’exécution du projet. Elle reviendra vers le client seulement à la livraison. Si les besoins de ce dernier ont évolué entre-temps, il sera compliqué de modifier des éléments du cahier des charges. De plus, ces opérations pourraient déjà être réalisées.
D’un autre côté, la méthode agile repose sur un principe itératif. Les livrables seront donc développés, puis envoyés au fur et à mesure. Ces interactions intermédiaires permettent d’impliquer davantage le client dans la conception et la réalisation du projet. En collaborant avec l’équipe, il pourra ainsi demander des changements ou des éléments non prévus au départ.
Quelle méthodologie japonaise est utilisée pour suivre la progression des tâches d’un projet agile ?
Le système Kanban est utilisé pour suivre l’avancement des tâches dans la gestion de projet en méthode agile. Le concept est apparu dans l’industrie automobile japonaise en 1950. Il a été développé par l’ingénieur Taiichi Ōno afin d’optimiser le processus de production du constructeur nippon Toyota. Avec cette méthodologie, le principal objectif est de s’adapter continuellement aux besoins du client.
Cette démarche a notamment permis de limiter les coûts et les délais. Elle a aussi contribué à réduire les risques de surproduction. En effet, l’entreprise surveille en permanence l’évolution de la demande et ajuste les flux de travail en conséquence. Aujourd’hui, ce système fait partie des meilleurs outils de la gestion de projet agile au même titre que les tableaux Scrum.
Le terme japonais « Kanban » peut être traduit par « étiquettes » ou « cartes ». La méthode consiste ainsi à organiser le travail à l’aide d’un système d’étiquettes. Ces éléments visuels correspondent aux actions à accomplir sur une commande. Ils sont particulièrement faciles à comprendre et à déchiffrer. De ce fait, vous saurez en un seul coup d’œil l’évolution d’un projet. En général, ces cartes sont réparties sur un tableau distinguant les opérations à faire, en cours et achevées.
Quels sont les principes de Scrum ?
La gestion de projet agile avec Scrum s’avère réellement pratique au quotidien. Il s’agit ainsi d’une des méthodes les plus utilisées dans cette catégorie. Le système offre d’ailleurs une structure complète pour gérer efficacement des équipes. Cette méthodologie inclut notamment un schéma de valeurs, une répartition des rôles, des directives pour la réalisation des tâches…
Grâce à ce cadre, votre équipe pourra améliorer sa productivité sur chaque itération et évoluer rapidement. Cette méthode est parfois considérée comme étant moins souple que les tableaux Kanban. Elle permet néanmoins aux travailleurs de mieux collaborer et de fournir un travail à forte valeur ajoutée. Concrètement, un cycle Scrum comporte trois phases majeures :
- La planification des sprints : des tâches à réaliser sur une ou deux semaines ;
- Les stand-ups quotidiens : des réunions d’une dizaine de minutes permettant d’analyser l’avancement de l’équipe et de chaque groupe ;
- La rétrospective du sprint : un débriefing servant à évaluer les réalisations et à ajouter les opérations inachevées à la prochaine itération.
Ces différentes étapes sont consignées dans le backlog pour faciliter le suivi du projet sur le court et le moyen terme.
Comment gérer un projet en mode agile ?
La méthodologie privilégiée influe sur la gestion de projet en méthode agile. Ainsi, vous devez avant tout choisir le modèle pouvant répondre à vos besoins en matière de flexibilité. Vos collaborateurs sont par ailleurs supposés participer à cette phase de réflexion. En effet, le système adopté modifiera le mode de fonctionnement et les conditions de travail au sein de l’entreprise.
À travers cette consultation, vous assurez déjà l’adhésion des membres de l’équipe au système envisagé. De plus, ce changement implique l’introduction de nouveaux rituels comme les réunions quotidiennes, la planification, les rétrospectives après chaque sprint… Il faudra donc mettre en place une formation et une communication interne adaptée à l’identité de votre entreprise.
Par la suite, vous pourrez implémenter et partager les outils dédiés à votre méthode agile. Pensez également à développer vos compétences en gestion des risques dans un projet. L’approche à adopter dépendra essentiellement de la nature et de l’envergure des opérations. En tout cas, il est important de considérer ces facteurs dès le processus de démarrage.
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