Un hacking peut être perpétré pour des raisons financières, politiques, idéologiques, personnelles… Aujourd’hui, les motivations possibles sont tout aussi nombreuses que les pirates informatiques. Ainsi, les États comme les entreprises doivent prendre des mesures pour prévenir les attaques externes et même internes. La cybersécurité est par ailleurs décisive pour exploiter tout le potentiel de l’Internet des objets (IoT).
La cybersécurité : qu’est-ce que c’est ?
La cybersécurité englobe les différents éléments visant à protéger les données des SI (systèmes d’information). Cette protection concerne à la fois la confidentialité et l’intégrité des systèmes, des réseaux, des programmes, etc. Il faut donc déployer des solutions pluridisciplinaires pour la mettre en place. Les enjeux de la cybersécurité comportent d’ailleurs une dimension technique, conceptuelle, humaine et législative.
Les utilisateurs se focalisent souvent sur les outils informatiques comme l’antivirus, le pare-feu, la cryptographie, etc. Pourtant, il est également important de conceptualiser des méthodes de gestion de risques adaptées. De même, la sécurité informatique ne peut pas faire abstraction du facteur humain (expertise, formation, sensibilisation…). Les moyens législatifs permettent aussi de soutenir l’évolution de la sécurité IT.
Outre l’intégrité et la confidentialité des données, la disponibilité des systèmes figure parmi les principaux objectifs de la cybersécurité. Les utilisateurs pourront ainsi y accéder à tout moment en fonction de leurs besoins. Le principe de non-répudiation est également crucial en sécurité informatique. Concrètement, il doit être impossible de nier les transactions lancées par les usagers et les administrateurs du SI.
D’autre part, la question de l’authentification permet de comprendre la nécessité de sécuriser les systèmes d’information. L’usurpation d’identité représente en effet un risque informatique non négligeable avec le développement de la cybercriminalité à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, les dispositifs de sécurité doivent être efficaces pour limiter l’accès aux données privées uniquement aux personnes autorisées.
Les cybermenaces se sont multipliées
Les enjeux de la cybersécurité ne cessent de prendre de l’ampleur en raison de l’accélération de l’évolution technologique. Par ailleurs, les innovations semblent se démocratiser de plus en plus rapidement. Les objets connectés, par exemple, font désormais partie des équipements incontournables au quotidien. De plus, la plupart des utilisateurs ont tendance à cumuler plusieurs appareils à la fois.
Aujourd’hui, une personne peut utiliser simultanément un smartphone, un écouteur Bluetooth, une Smart TV… Fort de ce succès, les entreprises technologiques ont fini par glisser vers la gadgétisation. Elles pourront ainsi profiter de l’engouement pour ces nouvelles technologies. Ce phénomène risque encore de s’accentuer à l’ère du big data, de l’IA (intelligence artificielle), de la 5G, des ordinateurs quantiques…
Or, ces équipements sont autant de failles potentielles pour la sécurité des données des particuliers, des entreprises et des États. Selon les acteurs de la cybersécurité en France, le nombre d’adresses IP est actuellement quatre fois plus élevé par rapport à la population mondiale. Cette immense surface d’attaque profite forcément aux cybercriminels. Logiquement, les risques de piratage des SI augmentent de manière exponentielle.
Même les machines à café sont désormais disponibles en version connectée. Les hackers n’hésiteront pourtant pas à profiter de la vulnérabilité de ces points d’entrée. De plus, ce type de gadget sera probablement négligé par les équipes de sécurité IT. Enfin, les pirates informatiques sont désormais difficiles à identifier en raison de la grande variété de leurs profils et de leurs mobiles.
Les nouvelles menaces autour de la sécurité informatique
Au fil des années, les cyberattaques se sont multipliées et diversifiées. Cette tendance s’explique notamment par la facilité d’accès au savoir-faire et aux outils nécessaires au piratage informatique. Un cybercriminel peut donc former aisément un groupe de hackers avec des idées et des objectifs communs. Pour les experts en sécurité, la conjoncture sociopolitique est également propice :
- Au rançongiciel ou ransomware, permettant de réclamer une rançon contre des données dérobées ou bloquées par chiffrement ;
- Aux attaques par déni de service (DDOS), visant à saturer volontairement des serveurs pour les rendre inutilisables ;
- Au hacktivisme, consistant à utiliser le piratage pour revendiquer une cause ;
- Aux actes de cyberterrorisme et de cyberguerre.
Certains États ont pris conscience des enjeux de la cybersécurité. Ainsi, en France par exemple, la lutte contre la cybercriminalité concerne de nombreux organismes publics comme :
- La DGA-MI (Direction Générale de l’Armée-Maîtrise de l’information) ;
- Le COMCYBER (Commandement de la Cyberdéfense) ;
- L’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) ;
- Le C3N (Centre de lutte contre les criminalités numériques) ;
- La SDLC (Sous-direction de la Lutte contre la Cybercriminalité) ;
- La BEFTI (Brigade d’enquêtes sur les fraudes aux technologies de l’information) ;
- L’OCLCTIC (office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication).
L’État français utilise même les termes « crise cybernétique majeure » pour souligner l’urgence de la situation et la nécessité d’une vigilance collective.
Pourquoi protéger son entreprise ?
La sécurité informatique en entreprises requiert une attention particulière de la part des autorités et des experts en menaces cybernétiques. En effet, chaque opérateur économique est potentiellement la cible des pirates. Ces derniers peuvent souhaiter obtenir une rançon, alerter la population, interpeller les gouvernements… En tout cas, les professionnels sont exposés aux actes malveillants et autres représailles.
D’autre part, les risques numériques sont devenus nettement plus complexes avec la digitalisation des process. Ce phénomène a été accompagné par l’adoption massive de la technologie Cloud et de l’IoT. Ainsi, les entreprises doivent apprendre à gérer les failles de sécurité des systèmes décentralisés. D’ailleurs, il est particulièrement important de sécuriser les données d’une entreprise en infogérance.
Les petites structures croient souvent, à tort, être préservées des cyberattaques. Toutefois, un groupe de pirates n’est pas toujours motivé par des raisons financières. Il est important d’insister sur ce point. De ce fait, toute infrastructure IT est la victime potentielle de cybercriminels ou d’hacktivistes. Pour preuve, 80 % des entreprises de toute taille ont déclaré au moins une attaque en 2019.
Outre les ransomwares, les PME comme les grands groupes peuvent être ciblés par des malwares ou des opérations de phishing. Ces incidents de sécurité entrainent généralement des conséquences néfastes sur les chiffres d’affaires des entreprises. En effet, une cyberattaque affecte la productivité. Il faudra ensuite investir dans la restauration de l’écosystème touché et la rénovation de la SSI (sécurité des systèmes d’information).