Pour la gestion de projet, le modèle agile est plébiscité par les informaticiens et les acteurs engagés dans la transformation digitale. Le système Waterfall a néanmoins fait ses preuves depuis plusieurs décennies. De plus, de nombreuses entreprises continuent de profiter des atouts de cette méthode de gestion de projet traditionnelle. Cette formule conserve d’ailleurs ses points forts en dépit de l’évolution du contexte.
Pourquoi utiliser le modèle en cascade dans votre gestion de projet ?
La méthode en cascade est un modèle de gestion de projet comportant des phases séquentielles. Concrètement, le projet est divisé en plusieurs étapes ordonnées de manière linéaire. Vous devrez ainsi finir une tâche avant d’entamer la suivante. Ce processus implique souvent une validation du client. De ce fait, vous ne pourrez plus ajuster une étape après sa finalisation, contrairement à la méthode agile.
Cette caractéristique est d’ailleurs à l’origine du nom de cette méthodologie. En effet, le flux de travail est assimilé à une cascade. Vous ne pourrez donc pas remonter le cours d’eau et revenir sur les points déjà dépassés. L’équipe devra toujours avancer après avoir terminé une étape. Vous réussirez finalement à atteindre l’objectif du projet en enchaînant les phases dans une seule direction.
Le modèle Waterfall est une méthode de gestion de projet traditionnelle au même titre que le cycle en V. Par conséquent, il permet de maîtriser le planning, les efforts et les coûts en évitant de revoir des tâches déjà réalisées. Vous bénéficierez par ailleurs d’une meilleure visibilité sur la suite de l’opération après la clôture de chaque phase. Toutefois, le blocage sur une étape peut provoquer le retard de tout le projet, il existe d’autres modèles de logiciel gratuits de gestion de projets.
Vous pouvez néanmoins éviter cette situation en informant et en sensibilisant les membres de l’équipe. Une fois responsabilisés, ils veilleront au strict respect des délais que ce soit pour la conception, la production ou la livraison. Vous devrez aussi établir un planning clair et accessible à tous les intervenants. Ainsi, les collaborateurs connaîtront leurs missions et les échéances prévues.
Quand l’utiliser ?
La méthode en cascade vient de processus utilisés dans l’industrie automobile et le bâtiment. La construction aide d’ailleurs à assimiler le fonctionnement de ce modèle. En effet, vous ne pouvez pas vous attaquer immédiatement à la toiture. Vous devrez procéder par étape en commençant par les fondations. De plus, il faudra assurer la solidité des bases avant de passer au dallage, aux murs, à la charpente, etc.
Cette logique peut être transposée aux méthodes de la gestion de projet, y compris au niveau des coûts. Vous augmenterez effectivement les charges en revenant sur une partie déjà construite. De ce fait, le système en cascade est intéressant pour les entreprises cherchant à optimiser les ressources allouées au projet. Elle est aussi recommandée pour encourager l’équipe à respecter les échéances.
Cependant, ce modèle requiert une parfaite maîtrise du projet et de ses composants, car vous devez tout prévoir. Le travail préparatoire couvre entre autres la définition des phases, l’élaboration du planning, l’estimation du budget, etc. À ce stade, vous devez faire preuve d’une grande rigueur pour assurer la cohérence du plan d’action. Vous faciliterez néanmoins l’opération avec des outils de la gestion de projet.
Bien préparée, la méthode Waterfall est particulièrement facile à mettre en place, à comprendre et à suivre. La plus grande difficulté réside toutefois dans la charge de travail à réaliser en amont. Vous devez également être précis, mais réaliste dans vos différentes estimations (délais, budget, collaborateurs, équipements, etc.). Vous bénéficierez ainsi des moyens nécessaires pour mener à bien votre projet.
Quelles sont les 6 phases de la méthode en cascade ?
La méthode en cascade comporte six phases qui doivent être réalisées dans un ordre précis. En effet, vous ne pouvez pas démarrer une nouvelle étape avant d’avoir terminé la précédente. Vous devrez donc suivre la séquence établie dans le domaine pour éviter les malentendus avec l’équipe. Il faudra notamment passer par :
- Les exigences (analyse et définition des attentes du client) ;
- La conception (planification des étapes pour réaliser le projet) ;
- La mise en œuvre (réalisation du produit suivant les spécifications reçues) ;
- La validation (vérification de l’adéquation des livrables avec la commande) ;
- La mise en service (livraison et déploiement du produit) ;
- La maintenance (détection de bug, mise à jour, SAV, soutien technique…).
En principe, le modèle Waterfall ne permet pas de reprendre une phase achevée. La démarche peut néanmoins être envisagée en cas de défauts majeurs révélés par les tests de la phase de vérification. Cela dit, une telle situation oblige généralement à reprendre toute l’opération depuis de début. L’équipe pourra ainsi trouver l’origine des problèmes apparus après la réalisation du projet.
Enfin, il est très important de prendre le temps de connaître précisément les besoins du client avec la première phase. Cette analyse permettra en effet de rédiger le cahier des charges qui guidera le déroulement de la suite du projet. Le client, pour sa part, ne devrait plus être contacté avant la phase de tests. En cas d’oubli, vous vous retrouverez dans une situation délicate. Vous nuirez à votre crédibilité en revenant vers le client. Vous risquez pourtant de perdre du temps et de l’argent en improvisant des éléments non commandés.
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