TikTok fait aujourd’hui partie des applications sociales les plus populaires au monde, au même titre que Facebook, Twitter, WeChat, Steam… Lancé en 2016, ce service a rapidement séduit les enfants et les adolescents souhaitant partager des vidéos sur un réseau social mondial. L’application mobile a ainsi dépassé le milliard de téléchargements (Android et iOS) dès 2019. Son utilisation suscite toutefois certains risques. Gros plans !
Qu’est-ce que TikTok ?
TikTok est un grand réseau social de partage de vidéos appartenant à la société chinoise ByteDance. Le service revendiquait un milliard d’utilisateurs moins de trois ans après son lancement. Début 2021, l’application a même dépassé largement les 2 milliards de téléchargements. Ces chiffres démontrent ainsi l’engouement sans précédent provoqué par la plateforme et le succès de la formule de la startup.
Après une année assez discrète, l’aventure TikTok débute réellement en 2017, avec le rachat puis l’absorption de Musical.ly. Cette application permettait aux utilisateurs de créer des clips de 15 secondes accompagnés d’un fond sonore personnalisable. Fort de ce concept, la marque a rapidement dépassé le nombre d’utilisateurs des principaux réseaux sociaux du marché.
Concrètement, TikTok est avant tout une application servant à partager de courtes vidéos d’une quinzaine de secondes. Chacun effectue le montage et l’intégration de la chanson ou du bruitage. En favorisant le partage, l’appli s’aligne sur le modèle des différents réseaux sociaux existants. Vous pourrez ainsi gagner des likes, des followers, etc., grâce aux nombreux utilisateurs actifs.
TikTok : comment ça marche ?
Comme sur tous les réseaux sociaux, vous devez d’abord installer l’application et créer un compte pour rejoindre la communauté TikTok. L’objectif à terme est de créer et de publier des clips directement depuis votre smartphone. Pour votre vidéo, vous pourrez choisir parmi la large palette de fonds sonores disponibles. Il peut s’agir du tube de l’année ou d’une œuvre de votre groupe préféré.
Le lipsync est notamment très répandu sur la plateforme depuis les premières années. Les utilisateurs se contentent rarement de suivre les paroles de la chanson, mais y ajoutent une mise en scène, une petite chorégraphie, une mimique loufoque, etc. D’ailleurs, la meilleure astuce TikTok consiste à miser sur l’humour pour susciter l’intérêt des millions de membres du média social.
Une fois uploadée, la vidéo sera publiée sur votre profil et apparaîtra dans le fil d’actualité de vos amis ou abonnés. Vous avez également la possibilité de participer à la dernière tendance en utilisant des hashtags. Cette fois-ci, votre post pourra être vu par de nombreux utilisateurs à travers le monde.
Est-ce que TikTok est dangereux ?
En principe, les moins de 13 ne sont pas admis sur TikTok. Cette restriction est toutefois facile à contourner. Il suffit de créer de faux comptes en choisissant une date de naissance acceptable. De ce fait, vous pourrez retrouver plus d’un tiers des Français de 11 à 14 ans sur le réseau social préféré des adolescents.
Comme sur YouTube, les contenus inappropriés sont souvent problématiques sur le réseau de partage de vidéo. Les plus jeunes risquent ainsi d’être exposés à des images explicites, des posts violents ou des propagandes extrémistes. Ces dernières sont particulièrement dangereuses à l’adolescence.
Heureusement, les modérateurs sont réactifs et très stricts vis-à-vis de ce type de messages. En revanche, le harcèlement est plus difficile à détecter dans les échanges sur les réseaux sociaux. Certains défis peuvent également être dangereux en raison de leur difficulté ou de leur absurdité. Dans les deux cas, certaines personnes tenteront de les reproduire.
Enfin, l’addiction est un problème souvent sous-estimé dans l’usage des réseaux sociaux. L’application intègre néanmoins la fonction « Digital Detoxification » pour empêcher l’utilisateur de rester connecté plus de deux heures par jour.
Un danger pour les enfants à cause de l’hypersexualisation
Les détracteurs de TikTok dénoncent souvent l’hypersexualisation des adolescents, voire des enfants, sur la plateforme. Effectivement, de nombreux utilisateurs font le buzz en sexualisant leurs vidéos. Les plus jeunes ont donc tendance à reproduire ces comportements pour récolter le maximum d’audience et de likes.
Ainsi, vous découvrirez une myriade de clips avec des mineurs et même des préadolescents dansant de manière suggestive. Le média social est par ailleurs rempli de défis à connotation sexuelle. Pour les enfants, cet environnement est nocif sur le plan psychologique. Ils sont en effet poussés vers le narcissisme et l’exhibition. Cette attitude les rend plus dépendants du regard et de l’approbation des autres.
De plus, l’hypersexualisation favorise l’apparition des dangers d’Internet hors ligne. Les prédateurs sexuels sont malheureusement légions sur les réseaux sociaux les plus populaires. Des vidéos suggestives risquent ainsi d’attirer davantage l’attention de ce type d’individus. Or, la simple présence d’un mineur en ligne représente déjà un facteur de risque non négligeable face à ces menaces.
Que reproche le gouvernement américain à TikTok ?
Le 27 février 2019, TikTok a écopé d’une amende de 5,7 millions de dollars fixée par la Federal Trade Commission (FTC). L’agence américaine accuse l’application de collecter les données personnelles d’enfants et adolescents, sans accord parental. La FTC demande également au social media de filtrer les contenus et de supprimer les vidéos pour les moins de 13 ans.
Avec la dégradation de la relation sino-américaine, les accusations contre TikTok ont rapidement pris une dimension politique en 2020. La Maison-Blanche considérait en effet l’algorithme de TikTok comme une menace pour la sécurité des États-Unis. L’État fédéral invoquait notamment le détournement des données de bon nombre d’usagers, pour faire du chantage et de l’espionnage industriel.
Ainsi, le président américain a menacé de bannir TikTok du pays durant l’été 2020. Le 7 août, le gouvernement a même interdit par décret toute transaction avec la maison mère de l’application, ByteDance. Cette affaire est toutefois restée sans suite pour le bonheur des millions d’utilisateurs du célèbre réseau social aux États-Unis.
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