Les salles blanches sont indispensables dans les activités exigeant un cadre limitant les contaminations microbiologiques, particulaires, chimiques… Ainsi, elles servent surtout aux recherches scientifiques. Cela dit, cet environnement aseptisé joue aussi un rôle important dans l’industrie de l’informatique et de la high-tech. De nombreux processus requièrent effectivement des milieux stériles dans ces secteurs d’activité.
Qu’est-ce qu’une salle blanche et comment fonctionne-t-elle ?
Une salle blanche désigne un local dans lequel l’atmosphère est maîtrisée selon les exigences d’une activité ou d’un processus en particulier. Elle est caractérisée à la base par le blocage de contaminants comme la poussière, la fumée, les particules… Il s’agit d’ailleurs des principaux critères incitant à privilégier, par exemple, une salle blanche qualifiée ISO 7 au lieu d’une pièce ISO 8 ou 9. Ce classement se base sur le niveau de filtration des contaminants en fonction de leurs tailles.
D’autre part, les salles blanches impliquent une régulation de divers paramètres tels que le taux d’humidité, la température et la pression. L’objectif est en définitive de contrôler les conditions d’hygiène et de sécurité de l’environnement de travail. Par abus de langage, ce type de local est parfois appelé « salle propre ». Ce nom tend toutefois à négliger la maîtrise des conditions atmosphériques dans la pièce.
Bien plus qu’une salle ultra-propre, ce cadre vise à contrôler totalement les différents facteurs pouvant avoir une incidence sur le processus. Il est donc incontournable dans la recherche médicale et les technologies de pointe (informatique, électronique, aérospatial, etc.). Les salles blanches sont aussi utiles dans divers domaines tels que l’horlogerie, la micromécanique et l’industrie (agroalimentaire, pharmaceutique, cosmétique…).
Les normes et classifications des salles blanches
Les salles blanches sont classées en fonction du nombre de particules par mètre cube d’air. Dans cette classification, un local ISO 9 sera relativement plus contaminé par rapport à une pièce ISO 5. Le système de filtration laissera en effet passer des particules plus grandes et plus nombreuses. À l’inverse, une salle ISO 7 empêchera des contaminants plus petits d’entrer dans la pièce par rapport à une enceinte ISO 8.
Le système de classification s’appuie sur les normes internationales ISO 14644-1. Elles définissent avant tout le niveau de propreté des salles blanches. La certification s’accompagne aussi de spécifications concernant le contrôle de la pression, de la température et du taux d’humidité. Cela dit, les professionnels se basent souvent sur les concentrations de particules pour distinguer les salles les plus adaptées en :
- Nanotechnologie (ISO 1 à 3) ;
- Électronique (ISO 4 à 6) ;
- Technologie spatiale (ISO 5 à 7) ;
- Optique (ISO 6) ;
- Pharmaceutique (ISO 7) ;
- Recherche médicale (ISO 7) ;
- Aéronautique (ISO 7) ;
- Industrie automobile (ISO 7 et 8) ;
- Cosmétique (ISO 9).
Cette dernière activité est la moins exigeante vis-à-vis du nombre et de la taille des contaminants. Elle autorise en effet les particules mesurant moins de 1 micromètre et tolère jusqu’à 293 000 particules de 5 micromètres au mètre cube d’air. En revanche, les semi-conducteurs sont censés être manipulés dans une salle ISO 5 autorisant 100 000 particules de 0,1 micromètre maximum.
En informatique, les besoins en la matière peuvent varier sensiblement en raison du changement d’échelle physique à différent stade du processus. Certaines parties de l’assemblage peuvent techniquement être réalisées dans les mêmes conditions qu’un utilisateur envisageant de construire son ordinateur portable. À l’inverse, les composants électroniques doivent être fabriqués dans un environnement stérile. Il en est de même pour les différents travaux de R&D.
Application et rôle des salles blanches dans l’industrie de la tech
Dans l’industrie technologique, les salles blanches sont indispensables au cours du développement et de la fabrication d’éléments particulièrement délicats. Elles sont ainsi nécessaires pour concevoir des semi-conducteurs et des puces électroniques. En effet, les contaminations particulaires risquent de compromettre le processus de fabrication de ces pièces. De même, les industriels ont besoin de salles blanches pour assembler les éléments sensibles comme les disques durs et les écrans LCD.
Ces équipements incluent des composants électroniques exigeant un environnement aseptisé. En cas d’exposition à des contaminants, les produits risquent de ne pas fonctionner correctement ou d’être irrémédiablement endommagés. Les salles blanches sont aussi requises pour l’assemblage et la maintenance d’ordinateurs de haute qualité. Cette catégorie englobe les équipements individuels ultra-performants et les installations pour les professionnels.
En somme, il est essentiel de limiter les contaminations et les cadres non contrôlés sur toute opération de haute précision. Cette règle s’applique également aux outils haute-performances. Outre les processus de fabrications, des salles blanches sont souvent aménagées dans les centres de données. Elles permettent effectivement d’assurer le fonctionnement optimal des serveurs et des équipements informatiques.