Les transactions par cartes bancaires impliquent notamment des frais de service des opérateurs comme Visa, MasterCard, American Express… Les banques appliquent également des commissions supplémentaires. Ainsi, le coût par paiement peut varier du simple au double, voire au quadruple, en fonction du contrat. Vous devriez alors surveiller ces taux et négocier avec votre banque pour limiter les charges.
C’est quoi une commission pour un commerçant ?
La prestation proposée justifie l’existence d’une commission lors des paiements bancaires. Il faudra effectivement payer les différents acteurs mobilisés pour réaliser les transactions entre les commerçants et les clients. Au lieu de fixer un tarif en euro, les professionnels du paiement appliquent traditionnellement des taux sur chaque opération. Il s’agit de la commission de transaction par carte bancaire. N’hésitez pas à consulter cet article pour mieux comprendre et réduire ces frais.
Pour un commerçant, la commission désigne concrètement le montant à régler en contrepartie de la réalisation d’un paiement par carte. Cette somme est déterminée à partir d’un pourcentage prédéfini par l’opérateur concerné. Avec une commission de 1 % par exemple, vous devrez payer 1 euro pour l’encaissement de 100 euros par carte. Ces frais seront prélevés sur votre compte professionnel.
À la charge des commerçants, le paiement par cartes bancaires est particulièrement apprécié par les clients. Les consommateurs ont ainsi tendance à privilégier cette méthode, au détriment du chèque ou du liquide. Cependant, ce phénomène risque d’affecter la rentabilité de votre commerce, si les commissions sont trop élevées. Vos marges potentielles seront, dans ce cas, rognées par les frais du paiement par carte. De ce fait, vous devez bien choisir vos interlocuteurs et vos solutions en la matière.
Quels sont les taux de commission ?
Le coût ne se réduit pas à une seule commission lors des paiements bancaires. En effet, vous devrez vous acquitter de plusieurs frais correspondant aux différentes prestations proposées. Il faudra notamment régler :
- La commission interbancaire de paiement (CIP) pour couvrir les dépenses liées au transfert d’argent depuis la banque du client vers votre compte bancaire ;
- La commission de votre propre banque afin de rémunérer sa participation à la réalisation et à la finalisation de la transaction ;
- Les frais de réseaux, pour payer les services et infrastructures des premiers émetteurs de cartes bancaires (Visa, MasterCard, CB, American Express…).
Sur le dernier point, votre banque est considérée comme le dernier émetteur de la carte auprès du client. Il peut aussi s’agir d’un prestataire spécialisé en paiement. Des intermédiaires peuvent par ailleurs opérer entre les deux niveaux. En tout cas, le montant prélevé inclut des commissions distinctes pour votre établissement financier et votre fournisseur de cartes bancaires.
Depuis 2016, les CIP ont été plafonnées à 0,20 % pour les cartes de crédit et à 0,30 % pour les cartes de débit. Les frais des réseaux sont, en revanche, définis librement par les entreprises en question. Ils peuvent éventuellement être soumis à des règles internes, des accords contractuels ou des législations spécifiques. Cela dit, ces frais ne sont pas soumis à des plafonds officiels et standardisés comme les CIP.
Les commerçants peuvent-ils réduire ces taux ?
En tant que commerçant, vous pouvez réduire la commission lors des paiements bancaires. Vous devez toutefois vous concentrer uniquement sur les frais appliqués par votre propre banque. En effet, les CIP sont incompressibles. Elles sont fixées par la réglementation en vigueur. Vous ne pouvez donc pas négocier à ce niveau. Il en est de même pour les frais de réseaux qui sont imposés en amont.
À l’inverse, vous pouvez négocier la commission de votre établissement bancaire. Vous devez seulement fournir des arguments pertinents et un dossier convaincant. Pour y parvenir, il est important de connaître les critères utilisés pour définir le taux. Les banques s’appuient notamment sur :
- Le type d’activité (commission proportionnelle aux risques de fraudes) ;
- La taille du commerce (taux souvent plus élevés pour les petites structures) ;
- Le nombre d’opérations (commission plus faible sur un volume conséquent) ;
- Le type de transaction (nationale ou internationale) ;
- Les relations avec la banque (fidélité, incidents bancaires, crédits…) ;
- Les frais déjà prélevés pour l’achat ou la location du terminal.
Vous pouvez, par exemple, souligner l’augmentation du nombre de paiements pour négocier la réduction du taux. Il est également possible de miser sur votre historique bancaire irréprochable ou votre solution complète de TPE fournie par la banque. En somme, vous devez démontrer que la diminution de la commission est avantageuse pour les deux parties.