En général, l’achat d’un véhicule s’impose lorsque l’activité d’une entreprise requiert des déplacements réguliers. Vous pourrez alors mettre l’acquisition sur le compte de l’établissement et solliciter les dispositifs associés. Il convient toutefois de noter qu’un auto-entrepreneur n’est pas autorisé à acheter une voiture de société. Vous pourrez seulement rembourser l’usage professionnel de votre véhicule personnel.
L’achat comptant d’un véhicule de société
La trésorerie est forcément impactée par l’achat comptant d’une voiture de société. Il est donc important de recourir à un service comme Kidioui pour centraliser les offres des vendeurs (constructeurs, concessionnaires, mandataires importateurs…). Ainsi, vous pourrez faciliter les comparatifs et profiter des meilleures offres du marché. Ce type de transaction n’a, en revanche, aucune incidence sur votre endettement.
L’achat comptant s’avère avantageux, si vous disposez de fonds propres suffisants pour couvrir cette dépense. De cette manière, vous n’aurez pas besoin de contracter de dettes et de payer les intérêts s’y afférant. Cette initiative réduira cependant la capacité d’investissement de votre société. Cela dit, vous pourrez inscrire la voiture acquise dans les actifs de votre bilan et procéder à son amortissement.
À l’inverse, le crédit aide à ménager votre trésorerie, mais augmente vos dettes. Le véhicule implique par ailleurs un surcoût à payer à travers les mensualités. Dans les deux cas, vous devenez néanmoins propriétaire de la voiture, contrairement à la LOA (location avec option d’achat). Vous serez également locataire sur une LLD (location longue durée).
Avantages de l’achat de voiture de société
Vous pouvez reporter les dépenses inhérentes à l’usage d’un véhicule professionnel sur les comptes de l’entreprise. Vous soulagez ainsi vos comptes personnels des frais liés à vos déplacements. Il s’agit d’un des principaux avantages de l’achat d’une voiture de société. Vous êtes par ailleurs libres d’utiliser et de revendre cette dernière à tout moment. En effet, votre établissement est propriétaire de ce bien.
Cette possession implique toutefois des frais liés à l’entretien de la voiture et à la fiscalité. Vous devrez notamment vous acquitter d’une TVS (taxe sur les véhicules de sociétés) pour tout modèle permettant le transport des personnes. Cette catégorie se reconnaît souvent par la présence d’une banquette arrière. Vous pouvez néanmoins bénéficier d’une défiscalisation en fonction du type de véhicule acheté.
Défiscalisation du véhicule de société
Lors de l’achat d’une voiture de société, la défiscalisation est envisageable en trois volets. Le taux de la TVS est, d’une part, susceptible de varier selon les spécificités du modèle. D’autre part, il est possible de récupérer la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sur les utilitaires et les véhicules commerciaux. Cette mesure concerne également les carburants à base de superéthanol, de GPL et de gazole.
Enfin, la déduction fiscale est inversement proportionnelle au niveau d’émission de CO2 du bien acheté. Autrement dit, plus le modèle pollue, plus les avantages fiscaux deviennent faibles, voire négligeables. Vous risquez d’ailleurs de ne pouvoir déduire fiscalement que l’amortissement de l’acquisition de la voiture de société. De ce fait, vous devez tenir compte de ces différents paramètres au moment de l’achat.
Amortissement d’une voiture de société
La voiture de société peut être amortie comme tout autre actif du bilan. Cependant, vous devez distinguer deux types de biens pour cette opération, à savoir le véhicule de particulier (ou de tourisme) et l’utilitaire. Ce dernier est caractérisé par son usage strictement professionnel. De plus, il est censé être dépourvu de banquette arrière et équipé de trois portes maximum.
Le véhicule commercial ou utilitaire se révèle particulièrement intéressant en matière de fiscalité. En effet, les amortissements sont fiscalement déductibles à 100 %. La TVA se récupère également en totalité sur l’achat, l’entretien et l’usage de la voiture. De plus, vous n’aurez pas à payer de TVS. La TVA est aussi déductible totalement sur le carburant, dans la limite des dispositions évolutives en la matière.
Pour les modèles de tourisme, les amortissements ne peuvent être déduits qu’en partie du prix d’achat. Ils sont même non déductibles au-delà de certains seuils fixés par l’administration fiscale. Ces plafonds reposent entre autres sur le modèle, la date d’achat et le niveau d’émission de CO2 du véhicule. Ils se chiffrent actuellement à 18 300 euros en moyenne et à 9 900 euros pour les plus polluants.
En revanche, la TVA n’est pas déductible pour l’achat et l’entretien de la voiture. Elle peut néanmoins être récupérée sur le GPL (à 100 %) ainsi que l’éthanol et le gazole (à 80 %). Pour l’essence, la déduction dépend surtout des mesures dissuasives en vigueur contre les motorisations thermiques et les combustibles fossiles.